Cette protection sociale qui a été exemplaire, et couvre de la naissance à la mort, par les allocations familiales, l’assurance maladie, les prestations en cas d’accident du travail, et la retraite, a vu le jour par ordonnances le 4 et le 19 octobre 1945. Elle avait été inventée par le Conseil National de la Résistance dès mars 1944.

Aujourd’hui, même si elle est attaquée de toutes parts (par les assurances privées qui font tout pour la grignoter, par les politiques qui crient au déficit et tolèrent les dépassements d’honoraires et les franchises, par les médecins qui ne veulent pas reconnaitre qu’elle est leur employeur…), la Sécu permet de se soigner en France, et de vivre normalement quand on est malade ou âgé. A chacun selon ses besoins, et on y contribue selon ses moyens. C’est l’un des derniers modèles de répartition des richesses, basé sur le travail qui produit les biens de la société.

Elle est un outil du soin, toute personne résidant en France y a droit, même si parfois il faut être aidé(e) pour y accéder. Les plus jeunes d’entre nous s’y intéressent, ils repèrent qu’il y a là un enjeu important pour garantir les droits et l’égalité en France, et que cela concerne la santé, dans ses différentes composantes, dont la question économique : ne pas se ruiner pour se soigner, avoir de quoi vivre si l’on est vieux ou non valide.

C’est pourquoi nous avons commencé un grand chantier de production d’articles et d’échanges sur les différentes facettes de ce thème, dans notre rubrique « cordels en chantier ». Et ce sera le sujet du prochain « dîner cordel » le 20 novembre, à Paris, à vingt heures, au Café de la Mairie, Place Saint-Sulpice, avec Pierre Volovitch, économiste de la santé. S’inscrire auprès d’outils@outilsdusoin.fr