Merci Lanja pour ces remarques
Pas facile de te répondre
En effet, cela fait 3 ans que nous faisons ces ateliers, et du coup c’est devenu très facile pour nous d’aborder le problème en consultation.
On demande aux gens s’ils font le ramadan, et après on leur donne des conseils. En ce moment, je commence par les conseils sur la prise de médicaments, après j’insiste sur la nécessité de boire une bouteille d’eau entière dans la nuit, puis on parle de comment ils mangent habituellement, ce qu’on peut rajouter (des légumes verts surtout, des fruits en fin de repas), l’intérêt de commencer par la soupe et ne pas surcharger son estomac en eau tout de suite sinon on va avoir des ballonnements etc.
Parfois je ne parle que du petit-déjeuner (celui de 3h du mat’) qu’il ne faut surtout pas louper.
On parle aussi de la surveillance de la glycémie avant les repas (et après pour voir comment ça marche : la glycémie qui monte selon ce que l’on a mangé...) et en cas de problème dans la journée (on a le droit de se piquer, bien que tous ne l’acceptent pas). On s’adapte à ce que nous disent les gens de leurs pratiques et habitudes.
Pour les sourates, nous cela ne nous pose pas problème car depuis le début nous faisons ces ateliers avec de jeunes médecins qui sont d’origine maghrébine, elle savent ce dont elles parlent. Cela nous est apparu intéressant de les citer car les gens y font clairement référence, et cela les soulage, semble-t-il, quand on en parle, et ne les choque pas du tout qu’on en ait entendu parler, au contraire. On ne les présente pas comme des vérités, mais des éléments dont on sait qu’ils peuvent compter pour eux.
La principale difficulté que l’on a rencontrée c’est de risquer de laisser penser qu’on peut faire le ramadan alors que l’on a un diabète qui a priori le contre-indique (insulinodépendant ou compliqué) car à force de s’aligner sur ce que font les gens, on peut perdre de vue que pour certains ce n’est vraiment pas une bonne idée et qu’ils attendent qu’on le leur dise, en tant que soignants.
Il y a certainement des choses à changer dans le cordel mais personnellement je n’enlèverais pas les sourates.
En effet ce cordel répond mal à notre objectif d’être compréhensible par soignants/étudiants/citoyens/patients, je m’en rends bien compte en pratique, le grand texte s’adresse plutôt aux soignants, et les 3 autres plutôt aux patients, je le donne sans conviction et ce n’est donc pas idéal. Mais j’ai des collègues qui le donnent à leurs patients sans problème.
Merci d’avoir ouvert le débat, tous les cordels sont perfectibles, et modifiables, et l’occasion de réfléchir ensemble.
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